mercredi 11 avril 2018

Fakebook?

Pour effacer ses erreurs et regagner la confiance de l’opinion publique, Facebook devra consentir un sacrifice proportionné à ses fautes.

Les commentateurs de l’audition de Mark Zuckerberg, hier au Sénat américain, considèrent que le fondateur et PDG de Facebook s’en est bien tiré. D’un homme notoirement connu pour son déficit de talent oratoire, on n’attendait pas une prestation flamboyante.

Le PDG de Facebook était sommé de s'expliquer sur les affaires d'atteinte à la vie privée de ses utilisateurs. En acceptant sa responsabilité personnelle et en se contentant de répondre, a minima, aux questions des sénateurs, Zuckerberg a évité de commettre des erreurs ou de prononcer des mots qui auraient pu aggraver sa situation personnelle et celle de son entreprise.

Sur le fond, la ligne d’argumentation de Mark Zuckerberg consiste à reconnaître que Facebook a commis des fautes et à dire que les dirigeants de l’entreprise font le nécessaire pour les réparer. Même s’il ne l’a pas explicitement formulé ainsi, le PDG du réseau social demande au pouvoir politique de s’abstenir de légiférer et de lui faire confiance pour mettre de l’ordre dans sa maison.

La démission volontaire de Zuckerberg ?

Quelles que soient les suites immédiates des auditions au Sénat et au Congrès, Facebook ne pourra pas faire l’économie d’un sacrifice rituel pour réparer une image très abîmée. Faire son mea culpa et demander aux législateurs de lui faire confiance ne suffisent pas à sortir d’une crise aussi grave.
Pour effacer ses agissements passés et regagner la confiance de l’opinion publique, Facebook devra se faire mal et consentir un sacrifice proportionné à ses fautes. L’anthropologie nous apprend qu’un groupe social en crise doit expier ses fautes, réelles ou imaginées, en accomplissant un sacrifice rituel qui permet de tourner la page et de repartir sur de nouvelles bases.
Quel serait un sacrifice rituel dans le cas de Facebook ? Le plus évident serait la démission volontaire de Mark Zuckerberg et de sa directrice des opérations de Facebook, Sheryl Sandberg. Un geste pareil est courant au Japon où des dirigeants d’entreprises assument la responsabilité de crises et offrent leur démission comme le prix à payer pour permettre à l’entreprise de repartir sur un bon pied. Ainsi, le PDG du géant publicitaire Dentsu a démissionné en 2016, après le suicide d’une salariée et a accompagné l’annonce de sa démission de cette déclaration :
«Il ne devrait absolument pas arriver qu’une salariée se tue à cause d’une surcharge de travail et je ressens profondément ma responsabilité dans le fait que les mesures prises pour lutter contre le labeur excessif n’aient pas suffi».

Lâcher Instagram ?

Si Mark Zuckerberg ne souhaite pas se faire hara-kiri, il pourrait envisager d’autres types de sacrifice rituel. Il pourrait, par exemple, décider de mettre fin à une activité hautement lucrative et s’amputer d’une bonne partie de son chiffre d’affaires et de ses profits. Dans le même ordre d’idées, il pourrait mettre fin aux accusations de comportement monopolistique en se séparant de plates-formes technologiques chèrement acquises telles que Instagram ou Whatsapp.

vendredi 6 avril 2018

Un monde gouverné par l'homme


Modèle d’un monde gouverné par l’homme
(M24)

L'humanité est depuis longtemps une véritable communauté. Certaines choses continuent d'être résolues dans la famille et peu dépendent des communautés plus larges telles que la résidence, l'État, la communauté religieuse, etc. D'autres choses se produisent à un niveau supérieur, avec une intransigeance similaire. Enfin, il y a des choses qui sont définies au niveau planétaire, par des mécanismes soit connus, soit inconnus, indépendamment de ce que veulent certaines familles, villes ou même États.

L'existence terrestre de l'homme en tant que communauté mondiale cohérente est un fait. L'organisation et la gestion de son fonctionnement sont un automouvement en grande partie spontané, parfois chaotique. Dans ce mouvement il y a de plus en plus d'organisation et d'influence, de plus en plus conscientes, mais la gouvernance mondiale digne à l'humanité et ses défis historiques n'a pas encore été établie. Cela reste la tâche la plus importante et la plus urgente de notre temps.

Le but de cette dissertation est de décrire un programme rationnel et réaliste de gouvernance mondiale.

Contenu de la dissertation :

Partie 1 – Les présuppositions
Partie 2 – Le programme d'action
2.1. Le plan S
S1 – Le gouvernement mondial
2.2. Le plan A
A1 – Assemblée générale des Nations Unies
A2 – Le Parlement mondial
A3 – L’Alliance des régions
A4 – La Cour Mondiale
A5 – La Constitution mondiale
2.3. Le plan T
T1 – Le monde de la paix
T2 – Le monde de l'unité
T3 – Le monde des nations
T4 – Le monde de la science
T5 – Le monde des civils
Partie 3 – Les idées
Partie 4 – Les personnages
Partie 5 – Les outils
Partie 6 – Problèmes et recommandations

La première partie enregistre des points de départ importants. Elle indique aussi les deux façons de construire consciemment la gouvernance mondiale : le premier pourrait être nommé universel (ONU-conforme), le second : pionnier (OCDE- conforme), en confirmant que cette dissertation considère clairement que seule le premier chemin est correct et accessible, tandis que le second est extrêmement risqué, donc ici on n’en discute pas.

La plus grande partie de la dissertation est donnée par un programme d'action concret qui est divisé en trois plans.

Le plan S traite d'une tâche unique, mais stratégiquement importante. Ce n'est rien d'autre que d'aider la naissance du premier gouvernement mondial réel.

Les plans A et T ont chacun cinq thèmes avec plusieurs tâches qui pourraient tous avoir une vie autonome tout au long du processus, en grande partie indépendamment du sort du gouvernement mondial. Mais ici, toute tâche pourrait engager un progrès significatif dans le processus de développement rationnel de la gouvernance mondiale.

Cette impressionnante multitude de tâches n’est pas seulement acceptable, mais aussi nécessaire pour sensibiliser en tous les dimensions de la construction entreprise.

Dans les processus à l’échelle de la gouvernance mondiale, il est particulièrement en rigueur qu’à part d'agir, primordial reste le mouvement et le développement des idées. C'est pourquoi, après le programme d'action, nous abordons dans une parte distincte toutes les idées qui auront une signification décisive pour le nouveau monde unifié. Ce sont, en fait, des idées connues et défendues dans les millénaires passés, mais attendent toutes un renouvellement profond.

La partie 4 examine les acteurs actuels et futurs du processus, car la création de la gouvernance mondiale est un énorme programme de civilisation à long terme. Et comme toute grande entreprise semblable, elle veut des architectes, des maçons, des généraux et des soldats. Mais les acteurs ne sont pas seulement privés, mais toute sorte d'organisations. Il faut prendre soin d'éclairer et de comprendre leurs rôles. Ceux à qui se penche la dissertation : individuels ; les communautés, les organisations (y comprises les organisations religieuses et politiques), les fondations, les instituts, les médias ; entreprises (think-tanks, compagnies de lobby, etc.) ; États et organismes publics ; les organisations internationales ; les Nations Unies et les organisations apparentées.

La partie 5 examine la question des ressources propres de la gouvernance mondiale. Il est évident que le futur gouvernement mondial devrait disposer de ses propres sources de revenus. Telles p. ex :

- la taxe de concession à payer après l'utilisation de la haute atmosphère, de l'espace cosmique et des trésors souterrains,
- part des taxes nature des États,
- pénalités pour dommages à la nature,
- part des budgets militaires des États et une taxe sur le commerce des armes.

Il sera inévitable de créer une autorité fiscale et une organisation pour le Trésor dans le cadre de la gouvernance mondiale.

Il serait souhaitable de s'assurer que le gouvernement mondial – d'une manière exemplaire – ne constitue jamais une dette.

La partie 6 traite des questions en suspens et fait diverses recommandations. Construire la gouvernance mondiale est un programme formidable, durable et incroyablement complexe. Sa réalisation n'est pas seulement contestée, mais défiée par divers problèmes subjectifs et objectifs. Un dilemme cardinal, par exemple, est de savoir si la gouvernance mondiale devrait servir l'équilibre d'intérêts particuliers (étatiques), ou devrait réaliser une nouvelle souveraineté, qui représente certains intérêts généraux, et l'applique, même contre la multitude des intérêts particuliers ?

Une partie importante des problèmes dérive d’idées fondamentales, de questions théoriques, en commençant par le simple dilemme de savoir si le gouvernement mondial est du tout une bonne chose ? Ne serait-il pas si loin des gens (du « dèmos ») que la démocratie perd finalement tout sens ? Et il existe une longue lignée de dilemmes pareils.

Un autre groupe de problèmes est que le programme qui construit la gouvernance mondiale n'est pas – et espérons qu’il ne le sera jamais ! – un processus sous une direction (« leadership ») autoritaire, mais spontané, créatif, responsable et démocratique, quoique parfois quasi-chaotique. C'est une question cardinale de savoir si il est possible de fournir la due conscience et la due planification au processus, et si oui, alors, comment le réaliser d’une manière démocratique, fiable et transparente ?






M24
Description du modèle

Partie 1 – Les présuppositions

L'histoire des hommes est un chemin évolutif, dont le point de départ est la famille et le point final est l'humanité unifiée.

L'unification de l'humanité se produit pratiquement dans tous les terrains, avec une intensité croissante, alors que la fragmentation politique persiste. Cette situation menace avec des conséquences tragiques. On peut affirmer que l'humanité unie tôt ou tard, mais créera sa propre gouvernance mondiale légitime. Quand et comment cela se produira, la question est crucial pour l'avenir de la civilisation.

Il est donc urgent d'accélérer l'émergence de la gouvernance mondiale, et pour cela il faut soigneusement tracer les grands chemins disponibles et toutes les opportunités touchantes à ce parcours historique.

L'idée claire et juste voit un chemin, sur lequel nous nous efforçons de faire en sorte que toute la communauté des États agisse et construise consciencieusement, plus ou moins à l'unanimité, traversant le seuil du monde nouveau pratiquement en même temps.

Un autre chemin pourrait être un programme qui s'appuie sur un cercle plus étroit d’États acceptants la gouvernance mondiale. Ce club plus ou moins fermé essaiera de créer une gouvernance mondiale (ce qui ne sera pas vraiment une gouvernance mondiale) et essaiera au fur et à mesure d’y intégrer le reste des États.

Le premier chemin pourrait être nommé universel (ONU-conforme), le second : pionnier (OCDE-conforme).

La présente dissertation confirme clairement que c’est le premier chemin, qui est correct et accessible, et que le second est extrêmement risqué, donc ici on n’en discute pas.

Partie 2 – Le programme d'action

2.1. Le plan S

S1 – Le gouvernement mondial

Même si le gouvernement mondial commence à travailler demain, nous serions en grand retard. Pourtant, évaluant avec réalisme les chances, nous devons compter que les États seront capables d’empêcher l'émergence d'un gouvernement mondial pour de longs siècles.

Dans ces circonstances, il existe une possibilité particulièrement opportune, permettant sur la base de certains résultats existants, les renforçant et élargissant, de faire un pas important et signifiant vers l'objectif souhaité. Nous avons purement et simplement une chance réelle de créer le gouvernement mondial dans une première version («version bêta»), d'une manière incroyablement simple.

L'essentiel est de réunir autour une table les dirigeants des 12 organisations spécialisées les plus importantes de l'ONU et, bien sûr, le Secrétaire général de l'ONU.

Voici la liste des invités :

Organisation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture (FAO)
Organisation mondiale du commerce (OMC)
Haut-Commissaire aux Réfugiés
Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)
Organisation internationale de la santé (OMS)
Organisation internationale de développement (ONUDI)
Fonds international de développement agricole (FIDA)
Organisation internationale du travail (OIT)
Union internationale des télécommunications (UIT)
Organisation maritime internationale (OMI)
Fonds monétaire international (FMI)
UNESCO

Ils existent plusieurs formes d'une telle réunion. Cela peut être
- réunion officielle et solennelle de formation du gouvernement mondial,
- une réunion informelle et discrète ou
- une autre forme se situant entre les deux précédentes.

Compte tenu de la situation mondiale actuelle, la première solution doit être reconnue comme totalement impossible, car pour elle il serait nécessaire le consentement préalable sinon de tous les États, au moins d'un grand nombre d'États, mais pas seulement à la seule réunion de formation, mais à mille autres aspects juridiques, techniques, personnels, etc.

La deuxième solution est relativement simple, presque sans obstacles, car il n'y a pas besoin de consentement préalable des États. Il n’a pas besoin d’autre, qu'un initiateur approprié invite les dirigeants des organisations ci-dessus à un « déjeuner de travail » informel.

La question, qui peut être à l'origine de cet acte historique, nécessite un examen minutieux. Il pourrait être le chef d'une des organisations concernées (par exemple, le chef de l'UNESCO) ou un dirigeant d'un État pacifique et sage (par exemple le premier ministre de Suède). En option, cela peut être une organisation internationale prestigieuse, ou même un comité organisateur occasionnel (voir T5). En toute évidence, ce ne serait pas une solution appropriée si l’initiative vient de la part de personnes physiques ou organisations privées.

Cette solution ne représenterait pas en soi la naissance officielle du gouvernement mondial, mais ce serait un grand pas, une percée réelle et – on peut l’espérer – irrévocable dans ce processus.

Il est certain que tous les participants de la réunion seront conscients des avantages de la réunion – et, surtout, de sa signification historique. Il sera donc facile pour les participants de décider que dans le future ils se rencontrent régulièrement. Premièrement, une fois par an, plus tard trimestriellement, puis chaque mois.

Il est probable qu’il n’est pas nécessaire d'adopter un document commun au cours de la première réunion, mais il serait important de dresser l'agenda et les tâches des rencontres similaires et de la coordination engendrée.

Lors de ces réunions, il serait possible de s'entendre sur les problèmes du monde qui nécessitent la coordination du travail des organisations et la manière dont cette coordination peut être réalisée et rendue plus efficace.

Dans ce contexte, on devrait penser :

- à la division du travail pour un problème mondial,
- au travail conjoint (recherche, événements, etc.) dans des thèmes prioritaires,
- à l’ouverture de la communication et les bases de données entre les organisations.

Les organisations devraient valider et utiliser les opportunités et les tâches découlant du développement engendré :

- premièrement dans la direction des ministères respectifs des États,
- collecte de données, recherches, analyses, prévisions,
- standardisation, normalisation,
- coopération avec des organisations internationales non gouvernementales, etc.

Est-il réaliste de voir cette rencontre en 2018 ? Ou au moins entre 2018 et 2028 ? Les chances ne sont pas grandes, mais réelles. Il vaut la peine de travailler sur la mise en œuvre.

En attendant, on doit garder à l'esprit que ce processus a été lancé sans autorisation explicite, ce qui, d'une part, augmente la responsabilité des participants, mais il est particulièrement urgent de mener à bien les grandes tâches de légitimité et de codification.

2.2. Le plan A

A1- L'Assemblée générale des Nations Unies

Depuis longtemps, on connait des idées sur la création de mécanismes de décision et de législation planétaires. Dans ce sens, le système à plusieurs égards réactionnaire de la "Sainte Alliance" créé après la fin des guerres napoléoniennes au début du 19ème siècle était une innovation révolutionnaire. Après la Première Guerre mondiale, ce système resurgit sous une forme assez restreinte, mais pourtant sur des bases démocratiques et progressives, pour que, finalement, avec la création des Nations Unies, il atteigne bientôt un caractère véritablement universel. Ainsi, il est plausible de créer la branche législative de la gouvernance mondiale basée sur l'Assemblée générale des Nations Unies existante.

On pourrait dire que c'est une paire logique et apparente du scénario de gouvernement mondial que nous avons proposé. En fait, il suffirait qu’à l'Assemblée pas des délégations gouvernementales, mais des délégués (désignés ou mieux, élus en personne pour des cycles fixes) représentent les États membres, agissant et décidant en leur nom.

Connaissant l'attitude des États à leur privilège de souveraineté, il faut admettre que ce chemin ne semble pas facile à l'heure actuelle. Et pourtant, il importe de faire des efforts dans l'espoir d'un progrès si modeste qu’il soit. En tout cas il serait utile d'utiliser l'expérience de la création et du développement du Parlement européen.

En cette matière la question-clé est le statut des « membres » de l’Assemblée. Il devrait être consigné personnellement d’une manière stable au membre à durée déterminée. Étant donné les changements relativement fréquents dans la vie politique intérieure des Etats membres, il faudrait peut-être rechercher une solution semblable à celle du Congrès américain : chaque État-membre aurait deux représentants nommés ou élus pour 4 ans, de sorte que tous les 2 ans l'un des mandats devrait être renouvelé.

Une autre question-clé est l'extension progressive des prérogatives de l'Assemblée générale en matière de législation et de contrôle parlementaire.

A2- Le Parlement des Parlements

Une autre proposition connue est de créer un parlement mondial directement de représentants ou de délégués des parlements des États du monde entier. Si l'on déclare que ce Parlement mondial ne violerait pas les pouvoirs (pas trop larges) de l'actuelle Assemblée générale de l'ONU, la proposition pourrait se révéler réalisable.

Cela devrait en tout cas être considéré comme un pas dans la bonne direction. Cependant, étant donné que le but lointain, donc la formation d’un parlement mondial réel ne peut pas être nié, les guerriers persistants de la souveraineté nationale peuvent saboter les progrès dans ce sens pour de longtemps.

La création du parlement mondial soulève inévitablement les dilemmes réels de la représentation proportionnelle : la représentation des pays peut-elle être résolue avec un nombre fixe ou proportionnel à la population ? On peut imaginer plusieurs compromis raisonnables, par exemple le cas de deux chambres parlementaires, dans l’une chaque pays envoie un numéro fixe (1, 2 ou 3), et dans l’autre un nombre proportionnel à la population.

Ce dilemme ne se présente pas seulement ici, mais dans plusieurs autres solutions. La combinaison de différentes solutions peut équilibrer la situation dans son ensemble.

A3- Alliance des régions

Il se pourrait bien qu'avec le développement de l'intégration régionale, une construction très différente de la gouvernance mondiale soit réalisée, rationnelle et viable. Cette construction serait, dans une certaine mesure, le successeur de G7, à cette différence que ce dernier représente une très petite partie (environ 2%) des États souverains, tandis que la nouvelle formule représenterait pratiquement la totalité des États.

Les «hyper-intégrations» sont en grande partie nécessaires et progressent imparablement. Le processus est susceptible de s'accélérer et de s'approfondir dans le futur, malgré toutes les tentatives des forces de désintégration. Un exemple important, instructif et très respectable de ce processus, y compris sa complexité et ses zigzags géopolitiques (voir Brexit), est celui de l'Union européenne.

En grandes lignes, les hyper-intégrations suivantes sont attendues au 21ème siècle :

- Extrême-Orient,
- Asie du Sud-Est,
- Les Indes,
- Moyen-Orient,
- Europe,
- Afrique,
- Amérique du Nord,
- Amérique du Sud.

Le développement historique définit clairement la place de la grande majorité des États existants dans ce processus d'intégration. Les plus grandes incertitudes restent en Asie.

Il parait très probable que la communauté des États actuels manquera l'opportunité historique d’une fédération de 200 membres (M200), et la gouvernance mondiale restera aux 8 hyper-intégrations susmentionnées (H8), ce qui se développerait à travers des structures et des mécanismes très différents. Ce n'est pas nécessairement un inconvénient et pas nécessairement un avantage. Tout dépend des circonstances et des personnes concernées, comme d'habitude dans l’histoire.

Il est très difficile de prévoir le temps nécessaire pour les scénarios M200 et H8. Cependant, on peut prédire avec une grande certitude que, pour ce que les H8 accèdent à la même maturité politique pour pouvoir œuvrer sur la fédération finale, 100 ans ne sont pas trop.

A4- La Cour mondiale

La gouvernance mondiale, en tant que prolongement du pouvoir au niveau mondial, ne pourrait se passer de la branche de pouvoir indispensable : le pouvoir judiciaire.

Peut-être surprenant, mais en tout cas, c'est une circonstance chanceuse que la situation de la gouvernance mondiale est relativement bien fondée dans ce domaine. La justice civile, tout comme la justice pénale ont des positions respectables.

Il serait important que la Cour mondiale ne signifie pas simplement une nouvelle instance d’appel, mais d’être fourni de fonctions raisonnables. En particulier :

- sanctionner le fonctionnement des Etats souverains,
- examen des lois des Etats souverains,
- maintenir le gouvernement mondial lui-même dans un cadre juridique et démocratique approprié,
- examen du droit mondial.

Et parce que le pouvoir judiciaire ne peut pas fonctionner sans une organisation de poursuite adéquate et suffisamment indépendante, il faut y penser (parquet mondial).

Particulièrement important serait un mécanisme pour sauvegarder la « constitutionnalité » du droit national et international. Ici, la constitutionnalité doit être cité entre guillemets parce que nous sommes encore loin d'une constitution mondiale légitime, mais le droit international assure déjà un noyau qui à l’essentiel représente une constitution mondiale « invisible » (voir A5). Ce mécanisme devrait être progressivement renforcé et élargi, tant dans le cadre de la consultation que du jugement. Le point de départ en cette matière devrait être Le Comité de Venise

A5 La constitution mondiale

Un tournant historique majeur dans la gouvernance mondiale consisterait la création d’un bon projet de constitution mondiale.

De tels travaux sont nés depuis longtemps. Des pensées, des conjectures et des concepts peuvent être déduits d'une série d'écrits depuis de millénaires. Plus tard, dans l’Histoire moderne, on en trouve d'importants travaux philosophiques, juridiques et enfin, littéraires (pas rarement science-fiction).

L'une des initiatives de nos jours est, par exemple, le premier projet complet et moderne rédigé par un groupe de travail de l'Université de Chicago en 1947-8.

Tous ces antécédents sont importants, et méritent d’être connus et promus, mais le 21ème siècle exige un tout nouveau projet. Il devrait couvrir :

- Déclaration des valeurs communes de l'humanité (voir la partie 3, Idées),
- L'autonomie et l'harmonie des niveaux de souveraineté, allant de la souveraineté des individus au niveau mondial,
- Les grands problèmes du 3ème millénaire
- Les principes et limites de la Imperia Humana (l’Empire des Hommes), les grands problèmes de l'âge cosmique,
- Les principes d'un processus constitutionnel démocratique et évolutif.

L'auteur de cette dissertation a déjà esquissé un tel projet et le publiera dans un nouveau livre dans un proche avenir.

Toute expérience similaire peut donner un nouvel élan à la gouvernance mondiale. Sa fonction particulièrement importante peut consister à disperser les préoccupations répandues au sujet de la « puissance mondiale » qui se forme.

C'est pourquoi il est également particulièrement important que la constitution mondiale (donc son projet aussi) ne soit pas la loi des lois, ne soit pas un gros volume illisible, mais un document clair et inspirant pour tous.

2.3. Le plan T

T1- Le monde de la paix

La paix est le plus grand bien dans la vie humaine. Il l’était toujours et le restera à jamais. Une toute simple vérité, un principe indiscutable.

En outre, on doit constater que la question de la paix et de la gouvernance mondiale sont étroitement liées. Le gouvernement mondial pourrait exister dans un monde sans paix, comme existe un gouvernement dans un pays sans paix. De plus, la situation de guerre renforce le besoin de gouvernance. En même temps, le manque de paix et de confiance dans le monde rend quasi impossible la formation démocratique et raisonnée d’une nouvelle gouvernance.

Il est primordial de rendre conscient l’opinion public : tous les efforts pour créer et renforcer la paix contribuent également à l'émergence de la gouvernance mondiale.

Il serait particulièrement important que les adeptes de la gouvernance mondiale s'unissent pour la cause de la paix. Il faudrait donner un nouvel élan au mouvement de la paix, de relancer les anciennes et de créer de nouvelles traditions, des forums, des formes.

La paix et le culte de la paix devraient être renforcés dans tous les domaines de la société, en particulier dans les domaines de la culture, de l'éducation, des médias et du droit.

Le droit international interdisant la guerre devrait être renforcé. Il faudrait sanctionner rigoureusement tous les dirigeants d'État qui sont impliqués dans des conflits de guerre.

Devrait être établi le statut d'un État sans forces armées. L'inviolabilité territoriale d'un tel État devrait être garantie inconditionnellement par la communauté internationale.

Le contrôle du commerce des armes devrait être intensifié. Des quotas militaires d'État devraient être créés.

Les forces de défense planétaire devraient être établies, ce qui aurait un double rôle : d'une part, préserver la paix sur la Terre et protéger la Terre et la vie terrestre.

T2- Le monde de l'unité

Actuellement ils existent de nombreuses différences scandaleuses et beaucoup d'obstacles difficiles à surmonter dedans les États et d’autres entre les États. Ceux-ci devraient être dissous par une nouvelle unité positive.

Communication universelle, langue mondiale – Au cours du siècle dernier, une véritable révolution des transports et de la communication a eu lieu. Cela a pratiquement organisé le monde dans une unité organique, ce qui constitue un avantage précieux pour la gouvernance mondiale. Il serait important de travailler sur la création d'une langue mondiale appropriée tout en préservant toutes les langues existantes. C'est une tâche particulièrement délicate qui prendrait des décennies ou même des siècles. En même temps, en devenant une tâche commune, nous renforçons notre coopération unifiante et tous les sentiments qui en dérivent.

Documents personnels uniformes – L'un des programmes les plus simples et les plus enracinés est la standardisation et la normalisation de la forme et du contenu de la plupart des documents personnels.

Harmonisation du droit – Un terrain d'opportunités inépuisables. L'harmonisation de la fiscalité et de la lutte contre la corruption serait particulièrement urgente.

Code de migration unifiée – C'est un domaine particulièrement importante et actuelle, car il est certain que la pression migratoire augmentera au cours des prochaines décennies. Cette pression peut écraser l'Europe et l'Amérique du Nord, mais elle peut entraîner de graves pertes culturelles, économiques, démographiques et autres pour les pays et les régions touchés. Il serait important de distinguer clairement la migration forcée et volontaire, en déclarant clairement et en appliquant le droit à la migration, ainsi que sa réglementation rationnelle. Il est raisonnable d’appliquer le principe de temporalité pour la migration provoquée par des guerres, insécurité, catastrophes etc., mais la migration volontaire devrait être régie par un système de quotas raisonnable. En tout cas, la régulation de la migration devrait respecter le principe – et le faire connaître et reconnaître – que la Terre est notre maison commune, et aucune nation n'a un droit exclusif sur le lieu qu'elle occupe (tout en reconnaissant les droits des peuples à protéger leur mode de vie).

Monnaies communes – Ce serait bénéfique à bien des égards, et de plus jouerait un rôle important dans la construction de l'unité du monde de créer deux nouvelles monnaies virtuelles. L'une serait un moyen spécifique – mais avec le temps : unique – pour représenter le capital, conçu d’un part à rendre libre le mouvement des capitaux à l’échelle planétaire et, d'autre part, pour rendre les relations de propriété économique plus transparentes, vérifiables et comparables. L'autre monnaie serait la monnaie mondiale des touristes. L'objectif serait de contraindre les commerçants dans tout le monde de marquer les prix en plus de la monnaie locale dans cette monnaie mondiale unique.

T3 Le monde des nations

Indépendamment des considérations sur la gouvernance mondiale, il est pressant d’examiner une solution alternative importante, à savoir la souveraineté et la représentation spécifiques des nations dans le monde futur. Pour cela il est impératif de ne pas confondre nation et État.

La solution la plus adéquate serait de créer une «chambre des nations» dans le cadre du parlement mondial, dans laquelle chaque nation reconnu aurait le droit d'envoyer un certain nombre de représentants.

Pour ce faire, une série de questions compliquées devraient être résolues.

- Quelle nation est « reconnue » et laquelle ne serait-elle pas ? Qui déciderait de cela ?
- Étant donné le nombre extrêmement élevé des nations actuellement connues par l’ethnographie (des milliers), comment résoudre réellement la représentation équitable et proportionnée ?
- Qui et comment réglementera, organisera et financera la vie et le fonctionnement intérieure des nations ?
- Quelle partenariat pour les États et les nations ?

Il est urgent de reconnaître l'importance stratégique majeure de ce scénario. D'une part, nous avons une énorme dette pour les nations, en particulier les nations qui d’une ou d’autre manière sont encore opprimées (et celles-ci sont hélas très nombreuses). D'autre part, sur ce domaine, les États seraient moins susceptibles de saboter les progrès, car ici, l'auto-organisation des nations sera aptes à défier le paternalisme, voir l’oppression étatique.

T4 Le monde de la science

L'émergence de la science comme un pouvoir souverain au niveau des État et au niveau planétaire aurait le genre et le poids similaire à ce des nations.

Il est important d'impliquer le monde des sciences dans la gouvernance mondiale car, d'une part, le monde de la science peut fournir efficacement et assurément toutes les connaissances nécessaires à la réussite du processus, et d’autre part la science elle-même peut occuper sa place digne dans l'ensemble du nouveau bâtiment.

Ici on ne cherche pas à réaliser le rêve de Platon de faire des scientifiques les dirigeants d'État (politiciens). Par contre la science devrait devenir une nouvelle, la quatrième branche du pouvoir, à côté des branches traditionnelles (législatives, exécutives et judiciaires). Il faut mentionner que selon l’auteur de la dissertation, dans l'avenir, il serait important de continuer la division des pouvoirs, de former d'autres branches indépendantes de pouvoir.

Le rêve platonicien devrait être récompensé avec la mise en œuvre d'une exigence nouvelle envers tout homme dirigeant, celle de la compétence, de la qualification et de la morale propres aux érudits. Exigence devrait être encore l'apprentissage à vie et l'avancement scientifique.

La construction d'un système mondial du savoir devrait être confiée aux organisations académiques nationales existantes. Ce processus est important et mérite tout aide « de l'extérieur », en particulier avec des initiatives individuelles et civiles, mais il serait justifié d'agir contre l'intervention directe des États.

T5 - Le monde des civils

Un rôle remarquable, mais on peut aussi dire qu'un rôle décisif attende pour les individus et les organisations de la société civile qui considèrent la question de la gouvernance mondiale comme importante. Il est bien compréhensible qu’ils sont les plus compétents d’articuler les besoins sociaux à cet égard et peuvent représenter le nécessaire contrepoids des États qui s’attachent à leur souveraineté.

Pour cela, le monde civil devrait également renforcer son auto-organisation en tant que branche indépendante du pouvoir, au niveau des États, tout comme au niveau planétaire. Il serait important pour la société civile d'être indépendante de l'État et, en général, des subventions non civiles. Cela peut également être réalisé en agissant de manière uniforme contre ces aides directes, en renforçant la solidarité interne et l'assistance mutuelle.

Il est très discutable que certains États appuient les ONG pour leur fidélité, mais il est également préoccupant le fait que certains groupes d'intérêt ou même des personnes super-riches éduquent une vraie aristocratie civile. Le destin de la société civile est la représentation honnête et crédible des intérêts des représentés, et si les intérêts financiers de tiers la faussent, la représentation authentique des valeurs serait gravement endommagée. La démagogie civile n'est pas moins dommageable que cette du pouvoir.

Si on réussit à débloquer le monde civil de l'influence financière et de renforcer les relations démocratiques, il ne fait aucun doute que le monde civil peut jouer un rôle irremplaçable dans la résolution d’une grande partie des problèmes cruciaux, dans d’autres cas d’assurer la pression nécessaire pour la solution. Et c'est ainsi dans le cas de la gouvernance mondiale aussi.

Partie 3 – Les idées

Le rôle des idées est énorme, car elles représentent une source d'énergie irremplaçable. Mais plus important encore, les idées sont une boussole sur le chemin du progrès.

La gouvernance mondiale est un objectif magnifique et nécessaire, mais serons-nous capable d’atteindre ce but ou non, et s'il est atteint, le résultat est-t-il positif, tourné vers l'avenir ou bien catastrophique, cela dépend de ce que quelles idées seront dominantes, décisives.

Nous avons un impératif besoin de tout un ensemble d'idées renouvelées. Elles toutes se nourrissent de milliers d'années d'expérience et d'idéaux, mais ils nécessitent un renouvellement significatif, qui dans certains cas déjà murit, mais dans d'autres, il se faire 'attendre encore.

Ici, nous pouvons seulement les énumérer, mais d'autres écrits de l'auteur contiennent des analyses et des recommandations plus détaillées.

Un nouvel irénisme – L'irénisme n'a jamais été une idée dominante, mais aujourd'hui, nous avons le plus grand besoin de lui, sous une forme fondamentalement renouvelée. Son essence est qu'il favorise une synthèse positive, une synergie plutôt qu'une opposition. Jusqu'à présent la pensée, et de surplus l'action même réfute, supprime, défie et – le cas échéant – détruit l'autre parti. En revanche, l'irénisme favorise l’apaisement, ce qui n'est pas un opportunisme sans principes, mais une résolution créative de problèmes. Cette nouvelle approche devrait trouver un équilibre et une harmonie avec une coordination juste et efficace.

Une nouvelle morale – l'histoire de la morale est un véritable triomphe, et pourtant aujourd'hui il est plus difficile que jamais de démasquer les hypocrites et les démagogues. C'est pourquoi nous avons besoin d'une nouvelle morale de nature authentique et puritaine.

Une nouvelle solidarité – l'histoire de la solidarité est aussi un véritable triomphe, mais des injustices persistantes et croissantes dominent le monde. Par conséquent, il existe un besoin urgent d'un nouveau type de solidarité efficace.

Une nouvelle foi en l'homme – Jusqu'à présent, les valeurs et les idées gravitaient autour des religions qui ont été utilisées toujours pour fomenter et sanctifier les conflits et les guerres, ont mystifié l'essence, la place et le rôle de l'homme dans le monde, sa destinée. Maintenant, nous avons besoin d'une nouvelle foi en l’homme qui unit l'humanité, sert à la paix et à la fraternité, est conscient de la véritable essence créative et de la responsabilité de l'homme.

Il est à estimer fortement que, sans la due propagation des nouvelles idées, il serait importun de forcer la gouvernance mondiale.

Partie 4 – Les personnages

Créer une gouvernance mondiale est un vaste programme de civilisation à long terme. Et comme toute pareille grande entreprise, elle veut des architectes et des maçons, des généraux et des soldats.

Mais les acteurs ne sont pas seulement individus, mais toute sorte d'organisations. Il faut prendre soin d'éclairer et de comprendre leurs rôles.

Individus – Nous ne devrions pas sous-estimer le rôle des individus. Il est probable que la plupart de la population tout simplement ignore, et peut-être ne pourrait pas interpréter le concept de gouvernance mondiale. Ceux qui connaissent cette idée sont de leur part complètement divisés. Il ne serait pas surprenant que la grande majorité soit au moins sceptique ou même craignant explicitement une gouvernance mondiale. Il serait très important d'expliquer et de promouvoir largement ce projet, explorer ouvertement les problèmes, les obstacles, les dilemmes et engager le plus grand nombre possible de citoyens dans une réflexion commune.

Communautés, organisations (y comprises les organisations religieuses et politiques) – Elles sont présentées dans le processus avec un poids important et principalement avec une grande activité (pro ou contra). Il serait particulièrement important de soutenir la fondation et le fonctionnement d’organisations internationales qui seront étroitement impliquées au programme de gouvernance mondiale et aux idées connexes énoncées dans la partie précédente. Par exemple, il serait intéressant de créer une association des mariages mixtes, ou bien de ceux ayant deux nationalités ou plus, de ceux qui ont étudié à l'étranger, etc. La structure des telles associations devrait suivre le modelé de la Mensa, c'est-à-dire créer des associations au niveau nationale et une alliance au niveau internationale. En outre il serait utile de gagner pour le programme la Mensa et les nombreuses pareilles organisations internationales des gens dotées d'une intelligence extrêmement élevée.

Les fondations, les instituts, les médias – Parmi eux on trouvera un grand nombre de tels qui travaillent au profit du programme de gouvernance mondiale, comme aussi un grand nombre d’adversaires. Il serait bien souhaitable que le dialogue et la coopération soient réguliers. C’est dans ce cadre que l’on peut espérer un soutien efficace pour les actions de toute sorte du programme. Un tel événement faisant tradition pourrait être une conférence internationale annuelle sur les problèmes actuels de la gouvernance mondiale qui pourrait être programmée avant l'Assemblée générale des Nations Unies.

Entreprises (spécialement think-tanks, compagnies de lobby, etc.) – Les grandes entreprises « multinationales » connaissent depuis longtemps les avantages, les inconvénients et les tendances de la mondialisation, y compris l'importance de la gouvernance mondiale. La grande majorité des entreprises parait intéressée ou bien fortement intéressée dans la création d’une gouvernance mondiale (qui resterait cependant à leur service).

Les États et les organismes publics – Il est compréhensible, qu’ils défendront leur souveraineté et leurs pouvoirs « jusqu’au bout » et accepteront seules les formes internationales intergouvernementales. Cependant, certains d'entre eux, au moins dans certains cycles électoraux, peuvent être prêts à aller plus loin et il serait important de les appuyer alors.

Organisations internationales – Les organisations internationales seront intéressées à élargir et à renforcer leurs compétences, mais dans cette entreprise, ils disposent d’une marge d'action minimale, tant en termes de droit que de financement.

- ONU et ses organisations associées – Il serait naturel que l'Organisation des Nations Unies et ses organisations s’engagent complètement en faveur de la gouvernance mondiale, mais leur potentiel n'est pas non plus significatif. En outre, il pourrait être dangereux pour eux, s'ils commencent à travailler avec grand zèle dans cette direction, les États-membres restent encore capables de bloquer le progrès de la gouvernance mondiale.

Partie 5 – Outils

Une question stratégique est la question des ressources propres de la gouvernance mondiale.

Il est évident que le futur gouvernement mondial devrait disposer de ses propres sources de revenus. Telles p. ex :

- la taxe de concession à payer après l'utilisation de la haute atmosphère, de l'espace cosmique et des trésors souterrains,
- part des taxes nature des États,
- pénalités pour dommages à la nature,
- part des budgets militaires des États et une taxe sur le commerce des armes.

Il sera inévitable de créer une autorité fiscale et une organisation pour le Trésor dans le cadre de la gouvernance mondiale.

Il serait souhaitable de s'assurer que le gouvernement mondial – d'une manière exemplaire – ne constitue jamais une dette.

Il est particulièrement important d'anticiper cette question du programme de gouvernance mondiale, mais il est également important d'examiner les besoins en outils du programme lui-même. Pour progresser sur ce sujet au cours des prochaines années, il faudrait de 10 à 100 millions de dollars par an. Assurer une telle somme ne parait pas impossible. Elle pourrait être procurée par des dons privés, financement communautaire, des États intéressés, de l’ONU et ses organisations. Ce qui est particulièrement important, c'est l'utilisation eddicace, juste et transparente de ces montants.

Partie 6 – Problèmes et recommandations

Construire la gouvernance mondiale est un programme formidable, durable et incroyablement complexe. Sa réalisation n'est pas seulement contestée, mais défiée par divers problèmes subjectifs et objectifs.

Un dilemme cardinal, par exemple, est de savoir si la gouvernance mondiale devrait servir l'équilibre d'intérêts particuliers (étatiques), ou devrait réaliser une nouvelle souveraineté, qui représente certains intérêts généraux, et l'applique, même contre la multitude des intérêts particuliers ?

Une partie importante des problèmes dérive d’idées fondamentales, de questions théoriques, en commençant par le simple dilemme de savoir si le gouvernement mondial est du tout une bonne chose ? Ne serait-il pas si loin des gens (du « dèmos ») que la démocratie perd finalement tout sens ? Et il existe une longue lignée de dilemmes pareils.

Un autre groupe de problèmes est que le programme qui construit la gouvernance mondiale n'est pas – et ne soit jamais ! – un processus sous direction (« leadership ») autoritaire, mais spontané et créatif, parfois quasi-chaotique. C'est une question cardinale de savoir si il est possible de fournir la due conscience et la due planification au processus, et si oui, alors, comment le réaliser d’une manière démocratique, fiable et transparente ?

Enfin, nous rencontrerons de nombreux problèmes tout au long du processus, sans parler des problèmes émergents par la suite.

Résoudre, quand possible prévenir les problèmes : pour cela il serait nécessaire une infrastructure internationale, avec des instituts de recherche, des fondations, des centres de documentation et de communication, des médias, des forums, etc.

Il serait très nécessaire :

- bases de données communes librement accessibles,
- calendrier commun d'événements,
- création de traditions,
- symboles
- fêtes (« journée de la gouvernance mondiale »),
- plus d'applications similaires au présent

Et enfin et surtout, il faudrait se battre pour que la construction de la gouvernance mondiale soit le mouvement le plus pur, le plus démocratique et le plus intelligent de tous les temps.




M24

Argumentation

Partie 1 – Les présuppositions

Nous commençons l'argumentation de notre modèle avec un thème, qui n'était pas encore abordé : les dangers pour l'humanité.

L'une des caractéristiques les plus importantes de l’intelligence est la reconnaissance rapide des dangers, qui devrait être suivie par la réflexion sur la solution du danger, et enfin la préparation pour le confronter !

Coups de malveillants, coups du destin ou du hasard, nos propres erreurs sont des facteurs permanents de la vie. Nous ne pouvons pas les éviter tous, mais en les prévoyant, nous pouvons réduire les dommages. La prévoyance a aussi un grand rôle dans la réussite des réparations et que nous puissions devenir encore plus forts après les problèmes. La prévoyance est l'essence de toute intelligence. La culture, l’idéal de l’Antiquité est également fondamentale. Le niveau suivant de l’esprit humain fut la créativité. Aujourd'hui, nous sommes au seuil de l'âge de la responsabilité. Nous avons le pouvoir de faire tout, mais si nous ne sommes pas en mesure de prévoir à long terme, de penser et de ressentir avec responsabilité, nous serons effacés de l’histoire, ou bien par le monde ou bien par nos propres erreurs.

Dangers extrêmes – En raison des grandes distances, nous n'avons pas vraiment à compter avec les dangers actuellement connus qui menacent de l'extérieur du système solaire (collisions d'étoiles et de galaxies, supernovæ, éruptions gamma, trous noirs, etc.). Mais l'émergence de civilisations extraterrestres, pacifiques ou conquérantes, doit être incluse ici. Sur le plan rationnel, nous ne pouvons pas prétendre qu'il n'y a pas de tel danger. Au contraire, nous pouvons être sûrs que l'existence d’intelligence dans l’univers est licite. Pour explorer l'existence d'une autre civilisation – au niveau planétaire – nous devons être préparés. Un contact de ce genre serait sans aucun doute l'une des expériences les plus merveilleuses et subversives de l'humanité.

Dangers dans le Système solaire – Ces dangers sont déjà bien connus, mais ne peuvent pas être exclus de nouvelles découvertes importantes. En particulier, on doit mentionnerle danger d'astéroïde doit être considéré. Heureusement, aujourd'hui, nous avons les bons outils pour suivre le mouvement des astéroïdes en permanence et avec une grande précision. Des plans sont prévus soit pour détruire les astéroïdes, soit pour détourner leurs trajectoires. L'impact d'un astéroïde des dimensions d’une petite ville sur la Terre est capable de détruire la civilisation humaine, même toute vie avancée. Cette protection serait l'une des tâches décisives de la gouvernance mondiale. On doit mentionner encore les dangers inhérents à l'activité du Soleil, de plus les menaces biologiques qui dérivent des voyages spatiaux (semer des formes de vie terrestre sur Mars et vice versa aurait des conséquences beaucoup plus graves que l’importation des lapins en Australie).

Les dangers planétaires sur la Terre – Ce sont les dangers qui menacent la Terre dans son ensemble, l'équilibre de la vie ou même la survie de la vie terrestre. Tels sont en particulier les grands tremblements de terre et surtout certaines éruptions volcaniques catastrophiques. Actuellement l'une des menaces les plus inquiétantes est le changement climatique. (Les nouvelles politique de 2017 montrent d’une manière éclatante l’insuffisance de la coopération internationale traditionnelle).

Dangers de la biosphère – Ici il y a tellement de risques que nous ne pouvons que répertorier les plus grands.

Epidémies anciennes et nouvelles.
La destruction des forêts, le nombre croissant d'incendies de forêt,
La pollution de l'air,
La régression, la dégradation et la pollution des sols,
Pollution et contamination de l'eau, en particulier des eaux souterraines et des océans,
La régression de la biodiversité,
La désintégration persistante de la couche d'ozone.

Risques scientifiques et techniques

L'épuisement des matières premières et des combustibles fossiles les plus importantes,
Les dangers de la robotisation et de l'intelligence artificielle (IA),
Dangers de la manipulation des gènes,
Observations totales des personnes,
Cyber-terrorisme,
Catastrophes industrielles.

Dangers sociaux

Le piège de la dette ;
Corruption,
Crime organisé,
Augmentation de l'inégalité,
Exclusion,
Pauvreté,
Migration de masse,
Le commerce d’hommes, l'esclavage,
Le trafic d'organes humains,
Le commerce et la consommation de drogues,
Crimes officiels,
Trafic illégal d'armes,
Régressions des systèmes publiques de santé,
Migration de spécialistes, en particulier de médecins,
Le déclin de la culture,
La destruction de la diversité culturelle,
Régression des systèmes publics d’éducation,
Division de la société,
Séparatisme et intensification des conflits ethniques,
La montée des oppositions religieuses, le danger des guerres religieuses,
Déclin de la démocratie,
Le déclin de la libre pensée éclairée,
L'émergence d'un ordre mondial inhumain,
L'intensification et la persistance du terrorisme.

Un tel aperçu des menaces pour l'homme, si court et rapide qu’il soit, est bien apte à désespérer, ce qui doit être évité. Nous avons des tâches trop nombreuses et trop importantes pour nous plonger dans la dépression. Il est nécessaire de nous protéger contre les dangers, développer la résistance aux catastrophes. Le courage commence par l’exploration du danger. Notre monde – il est très possible – est le meilleur de tous les mondes, un résultat merveilleux du développement de la civilisation pendant de nombreux millénaires. Mais il est maintenant si compliqué et si menacé.

Une énorme coalition essaie de promouvoir la création de la gouvernance mondiale et une coalition de même ampleur essaie de l'empêcher ou au moins de la retarder. Enfin, il y a une multitude immense de personnes et d'organisations qui sont actuellement indifférentes au thème et ne connaissent pas son importance.

La présente dissertation a délibérément cherché à montrer la complexité du processus, le fait qu'ils existent de nombreux domaines et aspects de la gouvernance mondiale, et toutes ces choses sont importantes à faire. Cette description ne pouvait ne pas se heurter aux limites imposées par l’application. Nous essayons donc ici d’argumenter et de faire quelques ajouts suivant la structure de contenu de la description.

Partie 2 – Le programme d'action

2.1. Le plan S (stratégique)

S1 – Le gouvernement mondial

Sans aucun doute, cette tâche est l’élément clé de la dissertation. On affirme avec conviction que les forces œuvrant la gouvernance mondiale sont capables de générer à tout moment un gouvernement mondial de première génération, mais légitime et évolutif.

On y voit garantie la possibilité d’un fonctionnement démocratique.

Il serait important de se rendre compte que cette solution serait certainement plus raisonnable, plus démocratique et plus saine que, par exemple, un groupe tel Bilderberg ou une organisation secrète dans le rôle de gouvernement mondial informe.

Dans ce domaine, il ne sera guère une solution plus pratique au prochain siècle.

2.2. Le plan A (des alternatives)

A1 – Assemblée générale des Nations Unies

L'Assemblée générale des Nations Unies sert bien le dialogue international, fournissant un forum majeur pour les dirigeants d'État (représentant le pouvoir exécutif). Mais son rôle dans la création de la gouvernance mondiale est actuellement insignifiant.

Il est particulièrement regrettable que, actuellement sur ce terrain la notion de réforme ne signifie autre chose que la révision du système de contributions nationales.

A2 – Le Parlement mondial

Ici on peut espérer des initiatives encourageantes, mais il faut voir que les modèles parlementaires actuels se caractérisent par l'interaction entre le pouvoir exécutif et législatif par le biais des partis gouvernants, ainsi les adeptes de la gouvernance mondiale ne seront pas dominants dans ce domaine. Et pourtant, ici toute initiative montre dans la bonne direction, il est donc important d’y prêter intérêt et de la soutenir.

A3 – L’Alliance des régions

Ce chemin a une excellente chance, mais son parcours pourrait exiger des siècles.

A4 – La Cour Mondiale

Malheureusement au cours des dernières décennies, les diverses juridictions internationales n'ont pas réussi à gagner de grande sympathie et de grand respect.

Sur ce terrain on devrait corriger cette omission.

A5 – La Constitution mondiale

Comme été mentionné, l'auteur de cette dissertation a déjà esquissé un projet de constitution mondiale et le publiera dans un nouveau livre dans un proche avenir.

Toute expérience similaire peut donner un nouvel élan à la gouvernance mondiale. Sa fonction particulièrement importante peut consister à disperser les préoccupations répandues au sujet de la puissance mondiale qui se forme.

C'est pourquoi il est également particulièrement important que la constitution mondiale (donc son projet aussi) ne soit pas la loi de la loi, ne soit pas un gros volume illisible, mais un document clair et inspirant pour tous.

2.3. Le plan T (tangentiel)

T1 – Le monde de la paix

La fin de la guerre froide éveilla pour peu de temps des espoirs de paix illusoires. Depuis lors, une douzaine de puissances de grande et moyenne taille s'engagèrent dans le développement d’armements ultramodernes. L'arme atomique se répand d’une manier terrifiante. Cette terrible menace de guerre devrait être la plus grande motivation pour la création de la gouvernance mondiale.

T2 – Le monde de l'unité

Une grande partie de la diversité en vaut bien la peine d'être protégée. Mais dans la pensée positive, la diversité a un complément spécifique, même si son nom (universalité ?) n'a pas la même popularité. Cette universalité est une valeur majeure pour l’humanité unie, et est très agréable lorsque vous êtes à l’étranger en qualité de touriste, entrepreneur, artiste, refugié.

T3 – Le monde des nations

Il est urgent de reconnaître l'importance stratégique majeure de ce scénario. D'une part, nous avons une énorme dette pour les nations, en particulier les nations qui d’une ou d’autre manière sont encore opprimées (et celles-ci sont hélas très nombreuses). D'autre part, sur cette voie, les gouvernements des États seraient moins susceptibles de saboter les progrès, car ici, c'est l'auto-organisation des nations qui restent aptes à défier le paternalisme, voir l’oppression étatique.

Exactement pour ces causes-là on a la chance de faire un grand progrès dans ce domaine. Mais il faut rester vigilent, parce que la vraie auto-organisation d’une nation n’est nécessairement la création de « son propre» État.

T4 – Le monde de la science

Dans le monde de la science, il existe d'énormes énergies humaines et spirituelles. Les scientifiques et les organisations scientifiques montrent des exemples innombrables de responsabilité, d'initiative et d'engagement humaniste. Mais on trouve aussi des ateliers qui nous rappellent une tour d'ivoire, d’autres qui sont prêts à se vendre à tout qui paie. Encore une fois, on doit rester vigilent.

T5 – Le monde des civils

La première question : à qui confier la garde de l'idée de la gouvernance mondiale, l’entretien de son agenda. On pourrait dire que cette idée n'exige pas que quiconque sente comme sa mission de la garder et entretenir. En effet, la simple idée ne l'exige pas, mais la réussite du processus nécessiterait une riche et compétente infrastructure.

Partie 3 – Les idées

Une suprême obligation est d’assurer que la gouvernance mondiale soit au service de l’humanité. Ce qui rend extrêmement difficile cette tâche ne sont pas des personnes et groupes de personnes, mais la spécificité même de l’humanité : la multitude infinie d'intérêts et le degré très différend de conscience.

Connaissant même seulement une partie des défis énumérés plus hauts, beaucoup seraient enclins à forcer à tout prix la formation de la gouvernance mondiale. Nous devrions nous rendre compte qu'en créant une mauvaise gouvernance mondiale, nous précipiterons l'humanité dans une situation plus grave qu'elle ne l'est aujourd'hui.

Gardant cela dans l'esprit, nous pouvons aller hardiment sur la route, et nous pouvons progresser aussi vite que possible.

Dans l'ensemble, nous n'avons pas encore la culture personnelle, communautaire et institutionnelle qui serait propice au fonctionnement d’une gouvernance mondiale, ce qui reste en grande mesure une condition préalable.

Partie 4 – Les personnages

Deux choses sont particulièrement importantes dans ce domaine : fournir des ressources pour assurer la formation des participants et d’autre part, assurer un environnement démocratique et solidaire pour les acteurs concernés.

Partie 5 – Les outils

Pour progresser sur ce sujet au cours des prochaines années, il vaudrait de 10 à 100 millions de dollars par an. Assurer une telle somme ne parait pas impossible. Elle pourrait être procurée par des dons privés, financement communautaire, des États intéressés, de l’ONU et ses organisations. Ce qui est particulièrement important, c'est l'utilisation efficace, juste et transparente de ces montants.

Partie 6 – Problèmes et recommandations

Au XXIe siècle, de nombreux problèmes, y compris des défis et des dangers sans précédent, rendent fatale la question de la gouvernance mondiale, qui devrait émerger le plus tôt possible et servir la cause de l'humanité le mieux possible.

Il ne fait aucun doute que les deux tâches : donner naissance à la gouvernance mondiale et assurer que cette future gouvernance légitime sert au bénéfice de l'humanité, restent incroyablement importantes et tout aussi incroyablement difficiles.

Les difficultés sont multiples.

Tout d'abord, c'est un problème sérieux que dans ce projet les gens de bonnes intentions devraient acter sous le poids d'une contrainte historique, souvent zigzaguer, improviser, faire des compromis, avec toutes ces conséquences difficiles à calculer, avec l'aide souvent de toutes sortes de forces de moins bonnes intentions.

Deuxièmement, l'esprit humain lui-même, la conscience de soi de l’humanité – 220 ans après la brochure de Kant – ne peut toujours pas être considérée comme préparé pour ce projet.

Troisièmement, cette humanité non préparée est divisée de façon tragique, selon des ruptures nationales, religieuses et idéologiques, socialement et culturellement, presque atomisées. Toute sorte de force et de pouvoir renforce et manipule cette fracturation.

Quatrièmement, ce vaste projet mondial ne peut être mis en œuvre que dans un cadre légitime et démocratique, ce qui rend la direction et le rythme du progrès extrêmement difficiles à prévoir.

* * *

On peut affirmer que le modèle décrit ici est :

Responsable – Puisque son point de départ est la prise en conscience que nous, les hommes du 21e siècle, assumons une énorme, une unique responsabilité pour l'avenir du monde.

Réaliste – Chaque suggestion est soigneusement repensée, modélisable, et – au niveau la technique d'aujourd'hui – réalisable.

Raisonnables – Nos suggestions sont basées sur une analyse scientifique, tout élément ésotérique, religieux, prophétique ou similaire est entièrement et rigoureusement écarté.

Conséquent – Chaque proposition a son propre sens et sa fonction et est bien adaptée à un objectif commun.

Complexe – La complexité de la gouvernance mondiale se reflète pleinement et adéquatement dans la dissertation. Nous avons trouvé que cela était important parce que la sous-estimation de la complexité du processus pourrait entraîner de nombreux échecs.

Flexible – Presque toutes les propositions sont flexibles en elles-mêmes, elles peuvent être personnalisées en plusieurs points, l'ensemble du programme peut être converti, regroupé et reprogrammé de manière raisonnable.

Original – La plupart des suggestions ont une histoire intéressante et passionnante dans le passé récent, parfois dans le passé lointain. Tout de même, il existe un certain nombre de suggestions et de recommandations complètement originales. La plupart d'entre elles sont déjà publiées dans certains écrits de l’auteur de la dissertation, mais certaines sont décrites ici pour la première fois (par exemple, la proposition des deux monnaies mondiales).

Innovant – Qu'elles soient nouvelles ou déjà connues sous une forme quelconque, les propositions elles-mêmes et leur mise en œuvre sont riches en éléments innovants. Au total, le renouvellement joue un rôle décisif dans tous les domaines, comme nous l'avons particulièrement souligné dans la parte des idées ;

Cohérence – La cohérence découle également du fait que toutes les propositions et recommandations indiquent un objectif principal, basé sur des idées et des valeurs communes, formulées avec une extrême exigence scientifique.

* * *

Il est crucial de prendre conscience : la Terre est un paradis réel et surtout unique, irremplaçable. Notre suprême devoir est de la préserver, mais cela pourrait se faire pleinement, efficacement et avec une sécurité maximale uniquement dans le cadre d'une bonne et juste gouvernance mondiale.

* * *

Je remercie la possibilité de présenter mes réflexions sur les tâches historiques de la gouvernance mondiale.