samedi 30 novembre 2013

mercredi 6 novembre 2013

Me présenter

Et bien, en m’engageant dans un blog vivement personnel, il est convenable de me présenter. Étant né en Bulgarie, dans l’acte de naissance mon nom fut inscrit avec des lettres cyrilliques. Heureusement mon nom ne contient que des sons simples et simplement  transcriptibles en lettres latines. Acte crucial qu’est toute transcription, puisque, avouons-le, le nom d’un homme est sa plus véridique présentation.
Donc, je suis (né) Тодор Ангелов Тодоров. Vous voyez, c’est simple ! Je vous aide : Todor Angelov Todorov.
Je trouve bien drôle cette formule : « Je m’appelle... » On la voit dans tous les manuels de français, mais pas dans la vie. Quiconque ne s’appelle soi-même. J’appelle l’autre, et l’autre m’appelle...
Revenons d’abord sur le nom même. Les instruits connaissent la tradition russe : entre le prénom et le nom, on trouve le « nom de père ». La même tradition s’instaura en Bulgarie après la libération de la domination ottomane, mais avec toutes les inperfections conséquentes de l’oppression étrangère de cinq siècles. Dans la culture populaire des noms on trouve une multitude multicolore d’habitudes, mais très peu d’intelligence et de cohérence dans le travail des administrations tsaristes ou socialistes. Ainsi pour une longue période purement et simplement manqua tout respect du nom de famille. Le nouveau-né reçu convenablement son nom de père selon le prénom de son père, mais pour nom de famille – horibile dictu – pas le nom de famille du père, mais son nom de père. Ainsi dans cette période les noms (de famille) des enfants généralement différèrent des noms (de famille) des parents. Cette pratique stupide n’indignait personne. On ne vivait pas les temps d’indignation contre les stipidités des administrations.
Mais mon esprit s’indignait. J’étais un bon, et bien, à peu près bon élève. Je n’étais pas sérieux, mais je le pouvais. Et je povais être décidé. Je le fus. Depuis des années je me préparais à cette opération. Et quand je devais me présenter pour ma première carte d’identité, j’ai demandé « officiellement » un changement de nom : je demandai humblement de prendre le nom de mon père.
La loi procurait cette possibilité, j’ai obtenu le nom qui était toujours le nom à moi : Todor Angelov Simeonov, fils de Angel Todorov Simeonov.

mercredi 30 octobre 2013

Chose pensée, chose faite !

Le vendredi passé je plongeai dans mes observations on pourrait dire habituelles concernant les langues de ma vie : l’hongrois, le bulgare et le français.
Bizarre cet ordre spontané. Enfin, ma langue natale est le bulgare... (Voyons, la langue bulgare qui est le bulgare...) La première langue étrangère apprise – acceptons-le – à haut niveau dans ma haute jeunesse fut le français. Mais le hongrois devint ma langue de travail, ma langue de travail de rédacteur. Et d’éditeur... Et bien, d’auteur aussi... Depuis quelques années je trouve un bon plaisir dans la composition de haïku. Mais surtout depuis 46 ans je trouve un bon plaisir de travailler en hongrois.
On pourrais réfléchir chaque jour sur les valeurs et les avantages mutuels des langues, on en trouve les bonnes occasions. C’était exactement le cas dans la fraiche soirée vendredicale au quai de Danube. Pourtant cette fois-là mes observations linguistiques furent brusquement coupées par une indignation, une révolte interne. Comment ce peut-il que je rédige dès les premiers jours du web un tas de pages et de blogs en hongrois, et suis incapable de rédiger un blog en bulgare et – pourquoi pas – un en français ?
Mais si ! Je suis capable ! Chose pensée, chose faite ! En 24 heures. Et à jamais.
Qui vivra verra, disait mon grand-père...


mardi 22 octobre 2013